Luxuriant et verdoyant, les 3 cascades de Faarumai sont un lieu emblématique de Polynésie. Idéal pour la contemplation, la méditation et le repos, elles imposent un calme intemporel. Idéal pour une promenade en famille, il est également l’endroit pour en apprendre davantage sur les histoires de Tahiti et ses îles grâce à une légende romantique et émouvante.
Site incontournable du tour de l’île de Tahiti, les 3 cascades offrent une vision romantique, presque cinématographique de la Polynésie Française.
On trouve à l’origine de ces points d’eau trois bassins singuliers alimentant chacun leur déversée d’eau. La première d’entre elles est la plus accessible. Quelques mètres à pied vous permettront d’atteindre le premier bassin. Son chemin offre dès les premiers pas un décor luxuriant qui ne fait qu’annoncer une nature dense qui s’offrira à vous pour le reste du sentier.
Rapidement vous pourrez admirer Vaimahuta, la première cascade haute de 80 mètres. Ce premier point d’eau est déjà un lieu invitant à la méditation grâce au son bourdonnant de l’eau cristalline. De plus, vous pourrez admirer le ballet aérien offert par les oiseaux nichés dans la roche.
Le sentier se prolonge ensuite vers le cœur de la vallée de Tiarei, serpentant à travers une nature florissante et colorée où vous trouverez différentes fleurs colorées mais aussi des arbres fruitiers comme des bananiers, cocotiers, caféiers, manguiers, goyaviers …
Les deux autres cascades sont relativement plus difficiles d’accès, le sentier se montrant un peu plus pentu, l’humidité ne facilitant pas le parcours, mais peut très bien se faire en famille. L’arrivée à la deuxième cascade Haamaremare rahi, haute de 100 mètres, permet d’oublier ces petits tracas grâce au point de vue qui s’offre à nous. L’eau semble alors glisser sur la roche, creusant son sillon à travers un parterre vert et rocheux.
Enfin, Haamaremare rahi iti, la troisième cascade se trouve ensuite à quelques mètres où vous pourrez également vous reposer et écouter le bruit sourd de l’eau résonnant dans la vallée.
La légende des 3 cascades
Comme de nombreux lieux de Polynésie, les 3 cascades sont le cadre d’une mythologie locale romanesque.
Si plusieurs versions semblent coexister comme il est commun dans de nombreux mythes, une des histoires semble s’imposer davantage, vous la trouverez d’ailleurs à l’entrée du site.
" Il y a très longtemps vivait à Ti’arei, dans la vallée de FAARUMAI, une grande famille royale. Le père se prénommait Marumai, il était craint par tout le district. Il avait une fille qui s’appelait Faùai, c’était la plus jolie fille de Ti’arei. Elle avait 17 ans et adorait les promenades dans les vallées. Son père l’aimait plus que tout, aussi bien qu’aucun homme ne pouvait l’approcher ni lui parler. Elle était tapu (tabou). Il la faisait accompagner par deux de ses guerriers à chacun de ses déplacements. Un jour, Faùai et ses amies se rendirent dans la vallée à la recherche moto’i (ylang ylang) et de maïre (fougère odorante). Au retour elles rencontrèrent Tua, il ignorait que Faùai était tapu. Il lui adressa la parole et arracha sa couronne de fougères. Pour cette faute, le pauvre fut tué. Faùai était très en colère et en voulait beaucoup à son père.
Peu de temps après, sa mère tomba malade, la jeune fille retourna dans la vallée pour cueillir des plantes médicinales. Dans cette vallée, bien qu’elle fût accompagnée de deux gardes, elle rencontra Ivi (os), un jeune homme de son âge qui connaissait le tapu de celle-ci. Alors qu’il s’apprêtait à partir, Faùai le retint. Il se présenta alors à elle : « Je m’appelle Ivin je suis à la recherche de plantes pour me soigner. » La princesse lui avoua sa vie malheureuse car elle était privée de liberté, elle lui dit qu’elle l’accompagnerait dans la vallée et qu’elle voulait fuir son père tyrannique. « Je te soignerai et si tu le veux, je deviendrai ta femme. » Sur ces mots, Ivi révéla son secret à Faùai, il était le génie de la vallée. Il se métamorphosa en un bel jomme et Faùai le suivit. Quand les gardes se rendirent compte de la disparition de Faùai, ils se mirent à sa recherche. Fuyant les gardes, Ivi dit à Faùai de se plaquer contre la falaise et de lui faire confiance. Des tonnes d’eaux se mirent à couler sur la paroi et tombèrent sur Faùai et il fut de même pour Ivi. On dit que depuis ce jour, ils vivent cachés et heureux derrière ces chutes. On nomma ces deux cascades HAAMAREMARE RAHI et HAAMAREMARE ITI. Les deux gardes ne trouvant pas Faùai s’en retournèrent et furent à leurs tours recouverts par l’eau, ce fut la naissance de la troisième cascade qu’on nomma VAIMAHUTA. Le roi Marurai pleura longtemps la perte de sa fille. Depuis cette vallée est appelée FAAMURAI. "
On retrouve ainsi la vision romantique de l’amour et la douceur de la Polynésie Française. Peut-être apercevrez vous la princesse tahitienne et son époux à travers les flots.
Rédigé par Thomas Guillemin